Pauline – George Sand

Résumé : Assise dans mon salon, je pense aux décisions que j’ai prises et qui ont créé cette situation. Au Hasard ou au Destin qui a ramené mes pas… devrais-je plutôt dire mes chevaux dans cette ville que j’avais quittée des années auparavant. Qu’aurais-je préféré ? Ne jamais la voir ainsi ? Qu’elle reste aussi parfaite que dans mes souvenirs ? Nous avons vécu de si beaux moments ! Aurais-je préféré qu’ils n’existent pas ? Tant de questions qui resteront sans réponse…

Depuis l’année dernière, tu essaies de lire davantage de classiques de la littérature. Ayant gardé un excellent souvenir de la Petite Fadette, c’est avec plaisir que tu t’es plongée dans la lecture de Pauline.

Le résumé était suffisamment énigmatique pour attiser ta curiosité et les premières pages ont su maintenir le suspense.

Tu ne vas pas résumer l’intrigue, car cela risquerait de vous gâcher la lecture, surtout que chaque élément donné contribue, de ton point de vue, à la construction de l’histoire.

Lorsque tu lis, tu as tendance à vouloir détricoter l’intrigue assez rapidement. Tu as du mal à supporter la tension, ce qui ne t’empêche pas d’adorer lire des livres policiers – ironie (ou masochisme) quand tu nous tiens ! Plus tu avançais dans ta lecture, plus la direction que prenait l’histoire t’agaçait ! Tu n’en diras pas plus. Malgré tout, ce livre t’a plu. Encore des personnages qui auraient mérités quelques baffes, mais n’est-ce pas à cela qu’on reconnaît un « bon » livre ? Aux émotions qu’il crée chez le lecteur ?

Ceci n’est pas un roman d’amour

Les corrections sont faites, la maquette est terminée, le bon à tirer signé, les formalités administratives accomplies.

D’ici peu, on fera le lancement et tu seras jetée en pâtures aux lions.

Oulaaaa quelle image radicale, me direz-vous ? Vous n’avez pas tort, je n’arrive pourtant pas à en trouver une autre.

Ce livre c’est un travail de longue haleine. L’idée m’est venue un soir en rentrant dans l’appartement que j’occupe toujours à Alfortville, il y a plus de deux ans.

Pendant des jours, j’ai transformé cette idée en mots, mots qui sont devenus des phrases, puis des chapitres, pour former un tapuscrit que j’ai fait lire à quelques amis, puis à celle qui est devenue mon éditrice.

Maintenant ces mots, ce livre va être lu par des gens, des inconnus. Ils vont découvrir mes personnages et leurs histoires, les juger et me juger. Vont-ils nous aimer ? Vont-ils nous détester ?

Lorsqu’on discute entre auteurs en devenir et qu’on pitche notre livre – terminé, à écrire ou en cours de rédaction – on finit souvent par un « j’espère le faire publier » sans vraiment prendre la mesure de cette phrase. Non, ce n’est pas vrai. On la prend. On pense vente, on pense aux lecteurs aussi mais jamais on ne parle des critiques, de leurs impacts, des échecs…

J’ai donc été surprise par les peurs et les doutes qui m’accompagnent depuis que nous travaillons en vue de la publication. J’ai même envisagé de tout arrêter, on laisse tomber va, ce n’est pas assez bien pour être publié.

Je n’ai pas arrêté la machine et bientôt on fera le lancement. Je vais devoir apprendre à relativiser, parce que ce n’est qu’un livre après tout !

Oui.

Ce n’est qu’un livre.

Mon premier livre.