Tortues à l’infini – John Green

Résumé : Bonjour, je m’appelle Davis. Davis Pickett.
Ce livre ne raconte pas mon histoire même s’il parle aussi de moi. Il parle d’Aza. Une fille comme on en fait peu. Une fille qui a des problèmes, comme nous tous, des problèmes avec des spirales.
Je ne suis pas sûr d’arriver à vous faire comprendre ce qu’elle vit… Le mieux, c’est que vous le découvriez par vous-même.

Tu as commencé Tortues à l’infini avec beaucoup d’appréhension. Tout d’abord parce que tu as adoré Nos étoiles contraires et ensuite parce qu’aucun des autres livres de John Green ne t’a fait l’effet de l’histoire d’Augustus et celui-ci ne fait pas exception.

Le livre raconte l’histoire d’Aza, jeune adolescente qui a deux problèmes majeurs :

1) Elle a l’impression de ne pas exister, de n’être qu’un personnage de roman.

2) Des pensées obsédantes affectent son quotidien d’une façon plus ou moins importante.

Tu n’en diras pas plus sur l’histoire du livre. Tu as retrouvé avec plaisir la « patte » de l’auteur ; des phrases chocs, de l’humour un peu acerbe, des personnages intéressants et attachants. Tu avoues avoir cependant une préférence pour ses personnages masculins, et cela ne change pas avec ce roman.

La vie d’Aza est présentée sans exagération, tu t’enfonces dans ses troubles en douceur, tu cogites beaucoup en lisant ce livre ; à ce que chacun des personnages vit, à ce que tu ferais si tu étais à leur place.

C’est l’un des autres aspects de l’écriture de John Green que tu apprécies ; sa capacité à te faire analyser, à créer des personnages profonds malgré leur jeunesse.

Si Tortues à l’infini ne détrônera pas Nos étoiles contraires dans ton cœur, tu encourages vivement à le lire.

Ce livre aide à relativiser, à prendre du recul sur la vie, et à ce dire qu’en fin de compte tout n’est pas si mal.

Les Poissons rouges – Jean Anouilh

Résumé : Mon père et ma mère. Un couple comme on fait beaucoup. Un couple qui a marqLué ma vie. C’est grâce ou à cause d’eux que je me tiens debout ici aujourd’hui. L’orgue débute. C’est le moment. Bientôt je serai libre.

Une pièce de théâtre, cela faisait longtemps que tu n’en avais lu. Celle-ci n’est pas des plus simples, tout est décousu. On y enchaîne les scènes en faisant fi de la chronologie. C’est sarcastique, caustique, les dialogues sont travaillés, certains personnages sont à baffer. Tu te demandes si les passages un peu engagés le sont vraiment. Ne connaissant pas trop Anouilh et son travail, tu laisses couler.

Il se lit vite ce petit bouquin si tu aimes passer du coq à l’âne, tu le refermes sans trop savoir si tu l’as aimé. Tu en as aimé des parties il est vrai, mais pas suffisant pour dire que tu l’as aimé. Le conseilles-tu ? Hmmm, aucune idée.

Pauline – George Sand

Résumé : Assise dans mon salon, je pense aux décisions que j’ai prises et qui ont créé cette situation. Au Hasard ou au Destin qui a ramené mes pas… devrais-je plutôt dire mes chevaux dans cette ville que j’avais quittée des années auparavant. Qu’aurais-je préféré ? Ne jamais la voir ainsi ? Qu’elle reste aussi parfaite que dans mes souvenirs ? Nous avons vécu de si beaux moments ! Aurais-je préféré qu’ils n’existent pas ? Tant de questions qui resteront sans réponse…

Depuis l’année dernière, tu essaies de lire davantage de classiques de la littérature. Ayant gardé un excellent souvenir de la Petite Fadette, c’est avec plaisir que tu t’es plongée dans la lecture de Pauline.

Le résumé était suffisamment énigmatique pour attiser ta curiosité et les premières pages ont su maintenir le suspense.

Tu ne vas pas résumer l’intrigue, car cela risquerait de vous gâcher la lecture, surtout que chaque élément donné contribue, de ton point de vue, à la construction de l’histoire.

Lorsque tu lis, tu as tendance à vouloir détricoter l’intrigue assez rapidement. Tu as du mal à supporter la tension, ce qui ne t’empêche pas d’adorer lire des livres policiers – ironie (ou masochisme) quand tu nous tiens ! Plus tu avançais dans ta lecture, plus la direction que prenait l’histoire t’agaçait ! Tu n’en diras pas plus. Malgré tout, ce livre t’a plu. Encore des personnages qui auraient mérités quelques baffes, mais n’est-ce pas à cela qu’on reconnaît un « bon » livre ? Aux émotions qu’il crée chez le lecteur ?

La nuit sacrée

Résumé : J’ai commis beaucoup de crimes dans ma vie. Envers ma femme, mes filles, ma famille. L’un d’entre eux était pire que les autres. Aveuglé par la folie peut-être, j’ai vécu et j’ai fait vivre le monde dans un mensonge.                   J’ai commis des crimes. J’ai bouleversé ta vie cher enfant.                                         Me pardonneras-tu ? Raconte ton histoire, rétablis la vérité, peut-être qu’ainsi je pourrais dormir en paix.

Il était une fois… C’est comme cela que commence des contes comme le Petit Poucet, Jack et le Haricot magique, Hansel et Gretel, etc. En Guadeloupe, le conteur interpelle son public avec des questions bien connues.

« Tim Tim »

« Bois sec ! »

« Est-ce que la cour dort ? »

« Non la cour ne dort pas »

Dans ce pays d’orange et de miel, il en est autrement.

On se rend sur une place spéciale où se retrouvent conteurs et conteuses qui interpellent les passants avec des phrases longues, pleines d’images et d’odeurs.

Une femme, discrète, observatrice, te sert de guide dans les premiers instants. D’abord spectatrice, elle devient actrice et d’un « Amis » vigoureux sollicite ton attention.

Tu la lui offres avec plaisir, ton âme d’enfant sent la « bonne » histoire. Celle d’une femme ou d’un homme, une histoire où rêve et réalité se mêlent, se confondent même.

Tantôt déroutante, tantôt fascinante, l’histoire se déroule. tu ne sais quoi penser. Tu apprécies la sonorité des phrases, tu te noies dans les images qui naissent des mots, tu es choquée parfois, mais jamais tu ne restes insensible au propos.

Lorsque la conteuse s’arrête, tu ne sais plus quoi penser. Ne te reste en tête que la mélodie des phrases, et des personnes qu’on ne peut oublier.